Je peux maîtriser la sève de ma plume Lui dicter mon silence sépulcral, mes souffrances Faire ruisseler l'encre, puisée à la source d'espérance Et dans vos regards, faire pointer le lever de brume Je peux dominer la toison de mon pinceau Brosser de courroux, courber l'échine de ses longs poils Hisser de fierté la tempête d'étoiles Et à la grande sorgue, faire pleurer le pipeau Je peux faire jaillir l'onde de mes rires Comme le volcan expulse sa lave en fusion Te faire naître l'ascension d'un sourire Et de ce vide, faire germer l'envie de floraison Mais je ne peux faire obéir l'amour Puisque l'amour est son propre maître Les ménestrels jouent leur sonnet d'amour L'amour possède ces contremaîtres. Sarang.
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